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    Comme j'aimerais être à sa place,
    Comm' j'aim'rais être, dans tes ergots,
    Un louv'teau perdu dans les glaces,
    Soumise à souhait, comm' les perdreaux.

    Pour toi un jouet, tout un espace
    Pour toi un guet, même un complot,
    Pour toi mon ange, une vraie garce,
    Soumise à souhait, comme ton chiot.

    Epousant Saint-André nue et lasse,
    Epousant cett' croix, ce port'-manteau,
    Epousant cette épreuve Ô, mon parnasse,
    Soumise à souhait, sous ce drapeau.

    De cette scène t'en fais le tour, prends place
    Et fais tout le tour et même, le beau,
    Et fais le tour voir, ta salace
    Soumise à souhait, mon haricot.

    J'te laisse la danse menée, cette tracasse,
    J'te laisse me touchée au gré des eaux,
    J'te laisse nommer toutes tes agaces,
    Soumise à souhait, pour mon Zorro.

    D'un coup d'un seul, tu me fricasses
    D'un coup d'un seul, tu me gâtes trop,
    D'un coup d'un seul et tu m'enlaces,
    Soumise à souhait, comme un agneau.

    Et de mon corps tu joues, Ignace
    Et de mon corps tu prends l'assaut,
    Et de mon corps fébrile, tu te coulasses,
    Soumise à souhait, pour mon tout beau.

    Je me tiens prête à tes jeux, mon as
    A tes jeux, je prête tous mes mots,
    A tous tes jeux , je ne me lasse,
    Soumise à souhait et puis... KO.

    Dessin de ashly


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    "...Mon bras c'est ton collier et tes doigts sont mes bagues
    Tu es ma parure, je suis ton joyau
    Mes orteils de soleil marchent sur tes vagues
    Tu es ma pâture jusqu'au fond du boyau
    Tu m'éclates de paix, je t'éclaire de rires
    En dansant devant toi la nuit de Walpurgis
    Puis je bois dans ton cou comme font les vampires
    Mélangeant savamment nos vices à nos lys..."

    Nougaro

    Dessin "Vampire's kiss", artwork par Boris Vallejo


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    ... comme je t'aime

    J'ai le feu du volcan
    la chaleur du désert
    la saveur de la terre
    la lueur d'une lune claire
    Je n'ai rien, que dans le cœur, l'immensité du ciel ouvert.

    J'ai la fraîcheur d'une rivière
    la colère du typhon
    J'ai l'amour d'une mère
    les tourments des quatre vents
    Comme ils tombent, comme ils tombent les flocons de l'hiver
    Ils s'entassent dans ma tête comme mes contradictions
    Et mes perles d'amour
    dans un écrin de poussière

    Étrange comme je t'aime (bis)

    J'ai la lumière du soleil
    le frisson de la fougère
    la rudesse de l'hiver
    la douceur du miel
    la folie manifeste et la tristesse éphémère
    la foi, mais de celles qui ne posent pas de barrières

    Étrange comme je t'aime

    Comme le fleuve je m'abreuve à l'océan de ta pensée
    Boirai toute l'eau de la mer pour que tu viennes m'aimer
    (voix)
    Pieds nus dans la terre simplement comme hier

    Étrange comme je t'aime (bis)

    Prise au piège
    j'écoute les tambours de la pluie
    Je pleure au torrents convoyant la souffrance d'autrui
    Trop de choses à la fois se font des routes dans ma tête
    Alors je ne sais plus rien
    sauf que pour toi
    je creuserai de nouveaux sillons aux mélodies de l'univers

    Comme le fleuve je m'abreuve à l'océan de ta pensée
    Boirai toute l'eau de la mer pour que tu viennes m'aimer
    (voix)
    Pieds nus dans la terre simplement comme hier

    Étrange comme je t'aime

    Comme le fleuve je m'abreuve à l'océan de ta pensée
    Je vais reculer le soleil pour savourer le sommeil
    (voix)
    Pieds nus dans la terre simplement comme hier


    Chanson de Dobacaracol


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    Vous me dites, Monsieur, que j'ai mauvaise mine,
    Qu'avec cette vie que je mène, je me ruine,
    Que l'on ne gagne rien à trop se prodiguer,
    Vous me dites enfin que je suis fatigué.

    Oui je suis fatigué, Monsieur, et je m'en flatte.
    J'ai tout de fatigué, la voix, le coeur, la rate,
    Je m'endors épuisé, je me réveille las,
    Mais grâce à Dieu, Monsieur, je ne m'en soucie pas.

    Ou quand je m'en soucie, je me ridiculise.
    La fatigue souvent n'est qu'une vantardise.
    On n'est jamais aussi fatigué qu'on le croit !
    Et quand cela serait, n'en a-t-on pas le droit ?

    Je ne vous parle pas des sombres lassitudes,
    Qu'on a lorsque le corps harassé d'habitude,
    N'a plus pour se mouvoir que de pâles raisons...
    Lorsqu'on a fait de soi son unique horizon...

    Lorsqu'on a rien à perdre, à vaincre, ou à défendre...
    Cette fatigue-là est mauvaise à entendre ;
    Elle fait le front lourd, l'oeil morne, le dos rond.
    Et vous donne l'aspect d'un vivant moribond...

    Mais se sentir plier sous le poids formidable
    Des vies dont un beau jour on s'est fait responsable,
    Savoir qu'on a des joies ou des pleurs dans ses mains,
    Savoir qu'on est l'outil, qu'on est le lendemain,

    Savoir qu'on est le chef, savoir qu'on est la source,
    Aider une existence à continuer sa course,
    Et pour cela se battre à s'en user le coeur...
    Cette fatigue-là, Monsieur, c'est du bonheur.

    Et sûr qu'à chaque pas, à chaque assaut qu'on livre,
    On va aider un être à vivre ou à survivre ;
    Et sûr qu'on est le port et la route et le quai,
    Où prendrait-on le droit d'être trop fatigué ?

    Ceux qui font de leur vie une belle aventure,
    Marquant chaque victoire, en creux, sur la figure,
    Et quand le malheur vient y mettre un creux de plus
    Parmi tant d'autres creux il passe inaperçu.

    La fatigue, Monsieur, c'est un prix toujours juste,
    C'est le prix d'une journée d'efforts et de luttes.
    C'est le prix d'un labeur, d'un mur ou d'un exploit,
    Non pas le prix qu'on paie, mais celui qu'on reçoit.

    C'est le prix d'un travail, d'une journée remplie,
    C'est la preuve, Monsieur, qu'on marche avec la vie.
    Quand je rentre la nuit et que ma maison dort,
    J'écoute mes sommeils, et là, je me sens fort ;

    Je me sens tout gonflé de mon humble souffrance,
    Et ma fatigue alors est une récompense.
    Et vous me conseillez d'aller me reposer !
    Mais si j'acceptais là, ce que vous me proposez,

    Si j'abandonnais à votre douce intrigue...
    Mais je mourrais, Monsieur, tristement... de fatigue.

    Beau texte que j'avais envie de partager avec vous...
    Robert Lamoureux

    Dessin de UMBRA... Art-tonight


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    A lire doucement, en détachant chaque syllabe, c'est toujours mieux...

    Le gris du ciel apaise mes yeux du soleil de ce matin,
    Le gris d'tes yeux verts apaise mes pensées, et mes crachines.

    Le voilage rend flou l'immeuble d'en face... les magasins,
    Le voilage me rend folle le met en boule, et l'assassine.

    Te sentant derrière moi ton torse, ta peau, ton sexe et tes mains,
    Te sentant derrière moi tu cherches la preuve, de ma citrine.

    Tu enfonces tes doigts tant et si bien que je tangue just' un brin,
    Tu enfonces tes doigts tant et si bien tu m'enserres, et me devines.

    Face à la fenêtre où tous peuvent me voir je ne regimbe,
    Face à notre fenêtre ma tête se penche, puis elle s'incline.

    Tu sais que je n'ai plus aucune force à ce jeu là en vain,
    J'ai chaud et mon désir monte doucement, en ma feutrine.

    Et je laisse entre mes jambes écartées ta main, ton écrin,
    Face au monde just' pour toi je me transforme, en colombine.

    Tu me diriges vers l'étang de nos délices en grande faim,
    Tu me diriges glisses en moi tu me roules, dans la farine.

    Genoux écartés te laisse aller venir mains sur les reins,
    Ecartelée à ton désir, tu saisis ma bassine.

    Tu ligotes mes poignets à hauteur et caresses mes seins,
    Tu me ligotes... Où suis-je ? Souhaite tant, que tu me pines.

    C'est maintenant que j'ai besoin de toi, mon grand gibelin,
    Dès à présent je te sens... et enfin tu me domines.

    Fais de moi ce que tu voudras, ne crains pas même tes desseins,
    Fais de moi ce que tu voudras, j'attends qu'tu me dessines.

    Tu me rends folle à souhait j'avoue, deviens tout à fait Zinzin,
    Tu me rends folle à souhait j'avoue, tu deviens ma vitrine...

    Une référence, ma source, un roi parmi les serpentins,
    Une référence, ma source... parmi les origines.

    Tu nous libères, nous devenons un parcourant ce chemin,
    Tu nous libères nous n'formons plus qu'un, en cette citadine.

    Dessin Urbanek


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