• Et à deux mains,
    Moi face à toi
    Deviens écrin,
    Bien au-delà...

    Et mon p'tit grain
    Galope crois-moi,
    Non je ne crains,
    Et puis pourquoi ?

    Pour toi vilain,
    Buvard ou soie
    Ma peau a faim,
    De tout de toi.

    Comme le bon pain
    Pétris, et vois
    Ton serpentin,
    Aller vers toi.

    Ton goût divin
    Que je perçois,
    Pour ta putain,
    Ton goût grivois.

    Bois tout ton vin,
    Tout’ ta Zelda,
    Humes-la bien,
    Et puis prends-là.

    Attend son nain,
    Malaxes-là,
    Entre ses reins,
    N’attend que ça !

    Et je mets fin,
    Oh mon narquois,
    A ces quatrains,
    Prends-en bien soin.

    Image de Roland Decrevel - Etreinte


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  • Nos papotages sur tout et rien,
    Nous bercent de joie… On se retient.
    D’un coup, un mot déclenche là
    Le début de nos jeux et, vois
    Dans quel état je suis pour toi.
    Toi, mon osé, osant aller
    Loin dans les termes, qui me laissent bée,
    Dès que tu prononces ces mots là,
    Je fonds et m’en remets à toi
    Et de mon cœur palpitant lourd,
    Ma respiration s’emballe, court
    Par delà mes principes niais
    Inutiles normes imposées.
    Je ne sais plus rien de rien, non,
    Ni même répéter tes Xpressions,
    Alors je deviens (effarée),
    Ta petite salope adorée,
    Just’ pour toi, ta pute chérie,
    Amuse-toi, ogre, mon joli.
    J’accepte ainsi tes disciples ordres,
    A ton arc je deviens ta corde,
    Tu me tends par tout’ ta ferveur
    Je me débats, à la bonne heure.
    Tu sais à ce moment précis,
    Que je ne suis plus moi, c’est fini.
    Pour toi au contraire tout commence,
    Tu m’entreprends, me presse me balance,
    Profitant que mes forces sont loin,
    Ne te gênes plus, savoure ta faim,
    Insatiable homme, tu persistes
    Tu prends tout, et tu insistes.
    Offerte entre tes griffes,
    Donnant, testant, décisif,
    Tu te laisse aller, deviens fou,
    Nous périssons vers tous nos goûts,
    Glissons allègrement ensemble,
    Damnée que je suis, je tremble.
    De tous nos penchants… partout,
    Devenons ivres par les mots doux.

    Sculpture de Nikos Makis (passion)


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  • Dénonciatrice, ma peau frissonne,
    Et de toi, juste à quelques mètres,
    Tu constates ce fait, et tu t’étonnes,
    Des envies ? Des sentiments ? Peut être.

    Dénonciatrice ma peau frissonne,
    La bourrique sans vergogne ose me trahir,
    Souvent elle frémit quand tu me sonnes,
    Tous mes ressentis tous, m’aspirent.

    Dénonciatrice ma peau frissonne,
    Chaque fois elle vibre quand tu m’étiole,
    Comment cacher ça, telle une championne ?
    Rien à faire, suis découverte comme une bestiole.

    Dénonciatrice ma peau frissonne,
    Quand soudain tout ton regard se pose,
    Je la sens se « mouver », la polissonne !
    Quand mon âme avoue ses ecchymoses.

    Dénonciatrice ma peau frissonne,
    Par tous les désirs que j’ai pour toi,
    Pas même les gourmandises, rien ni personne,
    Ne pourra estomper c’qu’j’ai pour toi.

    Dénonciatrice ma peau frissonne,
    Quand je te sais par delà le lointain,
    Subissant d’elle ses vagues, je m’abandonne,
    Très vite, tout l’temps, je t’espère mon galopin.

    Dénonciatrice ma peau frissonne,
    Quand tu t’approches, quand tu me frôles,
    A jouer ce jeu de résistance, de nonn’,
    Du premier qui craquera lors de nos rôles.

    Dénonciatrice ma peau frissonne,
    Les frissons envahissent mes hanches,
    Dès que tu me diriges me « tambouronne (!)»,
    De la nuque, et des côtes, je me penche

    …(ça peut durer longtemps… ! Allez encore un p'tit dernier)

    Dénonciatrice ma peau frissonne,
    Même celle de mon crâne qui désespère,
    Tant qu’la source de mon désir raisonne,
    Deviens petit à p’tit Bonne à tout faire.

    En voulez-vous encore ?

    ! ! !
    Bon ben... d'accord, c'est bien parce que c'est Vous.

    ! ! !

    Dénonciatrice ma peau frissonne,
    Dès que tes mains parcourent tout mon être,
    Elle palpite, tremblote, elle déconne,
    A l’instant où tes doigts me pénètrent.

    Et voilou !


    Image de Karen Seamon


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  • C’était un champ au matin que la rosée avait inondée,
    Les six heures à l’église, au fond du paysage de

    Cette Bourgogne vallonnée, nous les rappelaient,
    L’air était frais, le soleil rougissait le ciel et, face à moi,
    Les barbelés du pâturage confinant malgré l’espace
    Ce monstre de chair et de vie, narines fumantes à souhait,
    Nous regardait hébété… moi aussi d’ailleurs.
    Et toi, m’incitant à me baiser l’arrière de mon cul
    Et moi te disant « non ! » et toi insistant tant !
    Et moi te prétextant qu’il y a toujours dans les herbages
    Des vieux allant aux champignons, juste au cas où
    Ils seraient témoins peut être d’une scène comme celle-ci,
    Et le désir allant, et l’envie me chavirant, me bousculant,
    Et toi n’arrêtant pas de me parler de ces soi-disant vieux,
    Lesquels forcément se masturberaient en nous regardant,
    Te sentant tout contre derrière moi, tout contre là,
    Tes bras m’envoûtant si pressants, toi si bandant,
    Et toi exagérant sur ce cornu qui me prendrait fatalement,
    Aisément tu ripais vers tes délires en tous genres,
    Et puis, ta volonté à soulever ce qu’il fallait soulever
    Pour me caresser l’arrière train et tout le reste
    Et déjà je sentais, pendant que ce sacré taureau
    Continuait à rester immobile malgré les mouches, me fixait,
    Voyant par tout son pelage sa chaleur s’échapper
    Ta raideur me caressait la rondelle déjà humectée
    De ma suave et liquide Liqueur, venant de ma torpeur (?)
    A moins qu’elle venait de mon amour pour toi. D’un coup
    Dans un spasme je me cambrais et pire, et déjà tu essayais
    De t’enfoncer ! Et ce putain de bovin absurde et crétin me
    Regardant me faire défoncer… Et tout le temps où je t’ai senti t’infiltrer,
    M’agrippant à ces barbelés, je le regardais lui, cette masse,
    Sentant toute ta vigueur si vive en moi, entendant
    Certains de tes mots, qu’habituellement jamais
    Je n’aurais accepté de toi, mais l’excitation aidant
    Sans jamais t’arrêter de me parler de ce con de taureau
    (Pauv’ bête n’étant en rien dans cette histoire du reste)
    Toutes ces sensations toutes m’ont coupées le sifflé,
    M’ont clouées le bec et les idées, tout ça s’est chevauché,
    Enchevêtré si fort, si fort… oh mon Salopard ! tu me tues !
    Mais déjà, déjà… Je jouis avec toi.


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  • Virulent, tendre et généreux,
    Audacieuse je lui suis dévouée,
    Apeurée par tous ses sombres jeux,
    Lui guettant le moindre désir né.

    Guidée par mon bel éducateur,
    Je m’applique à suivre ses consignes,
    Alors j’ose folle toute mon impudeur,
    Il prend goût à constater ce signe.

    Cuisant lorsqu’il est dedans ma chair,
    Cet arsouille savoure mes parois,
    Me tenant bien court je me libère,
    Il s’amuse, se délectant de ça.

    Il m’accule ne me laissant le choix,
    Il m’empoigne me bouscule me fourre loin,
    Je me débats malgré mon émoi,
    Cette canaille, sotte ! n’est pas un Saint.


    Sculpture Antonio Cornella


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