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Souvenirs de Bourgogne
C’était un champ au matin que la rosée avait inondée,
Les six heures à l’église, au fond du paysage de
Cette Bourgogne vallonnée, nous les rappelaient,
L’air était frais, le soleil rougissait le ciel et, face à moi,
Les barbelés du pâturage confinant malgré l’espace
Ce monstre de chair et de vie, narines fumantes à souhait,
Nous regardait hébété… moi aussi d’ailleurs.
Et toi, m’incitant à me baiser l’arrière de mon cul
Et moi te disant « non ! » et toi insistant tant !
Et moi te prétextant qu’il y a toujours dans les herbages
Des vieux allant aux champignons, juste au cas où
Ils seraient témoins peut être d’une scène comme celle-ci,
Et le désir allant, et l’envie me chavirant, me bousculant,
Et toi n’arrêtant pas de me parler de ces soi-disant vieux,
Lesquels forcément se masturberaient en nous regardant,
Te sentant tout contre derrière moi, tout contre là,
Tes bras m’envoûtant si pressants, toi si bandant,
Et toi exagérant sur ce cornu qui me prendrait fatalement,
Aisément tu ripais vers tes délires en tous genres,
Et puis, ta volonté à soulever ce qu’il fallait soulever
Pour me caresser l’arrière train et tout le reste
Et déjà je sentais, pendant que ce sacré taureau
Continuait à rester immobile malgré les mouches, me fixait,
Voyant par tout son pelage sa chaleur s’échapper
Ta raideur me caressait la rondelle déjà humectée
De ma suave et liquide Liqueur, venant de ma torpeur (?)
A moins qu’elle venait de mon amour pour toi. D’un coup
Dans un spasme je me cambrais et pire, et déjà tu essayais
De t’enfoncer ! Et ce putain de bovin absurde et crétin me
Regardant me faire défoncer… Et tout le temps où je t’ai senti t’infiltrer,
M’agrippant à ces barbelés, je le regardais lui, cette masse,
Sentant toute ta vigueur si vive en moi, entendant
Certains de tes mots, qu’habituellement jamais
Je n’aurais accepté de toi, mais l’excitation aidant
Sans jamais t’arrêter de me parler de ce con de taureau
(Pauv’ bête n’étant en rien dans cette histoire du reste)
Toutes ces sensations toutes m’ont coupées le sifflé,
M’ont clouées le bec et les idées, tout ça s’est chevauché,
Enchevêtré si fort, si fort… oh mon Salopard ! tu me tues !
Mais déjà, déjà… Je jouis avec toi.
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