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Par datchka le 23 Juin 2006 à 19:16
Dedans mon âme, et plus encore,
Vous enserrez mes mains le corps,
Je m’enroule puis je me vautre,
Les lèvres tenues par toutes les vôtres.
Attentive à toutes vos manies,
Je collabore et prends le pli
De suivre à la lettre vos marottes,
Vos obsessions, voyez je trotte… !
Ne suis plus qu’objet de liesse,
Petit à p'tit deviens maîtresse.
Dessin de Michael Bastow
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Par datchka le 17 Juin 2006 à 11:20
Mon désir emplit mes pensées,
Quand bien calée vous me prenez.
Vous m’aidez là comme un clairon,
A faire sortir de mes pistons,
Tous les sons que je peux donner,
Je m’essouffle et vous libérez
Tout mon être et même ma voix,
Et tout vire et volte et, s’accroît,
Je me plie à vos choix nommés,
Car vous savez ce qui nous plaît.
Dessin de Claude Berge : Le Voile Rose
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Par datchka le 16 Juin 2006 à 07:44
Oui, vous me souhaitez tout à vous,
Votre désir, par dessus tout,
Vous faire vibrer tel est le but,
Le foulard glisse, je deviens pute.
Bandés, mes yeux n’y voient plus rien,
Vos mouvements, j’entends au loin,
Votre souffl’ court que je devine,
Vos envies en moi se dessinent,
Et par votre voix vous dictez,
Mes faits et gestes vous m’imposez.
Image de Do Dejeso
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Par datchka le 4 Juin 2006 à 13:21
Si l’envie d'une fessée me prenait
Jamais je ne pourrais imaginer
Qu’elle ne revienne jamais.
Je pourrais la vanille oublier
Menottes, godes, et même le collier
Et même tes doigts qui farfouinent
Fouillent, visitent, cherchent et devinent
Le clapotis nettement obscène
De mon seuil suavement indigène.
Aucun accessoire ne peut remplacer
Aucun accessoire ne peut substituer…
Ta paume se chauffe, elle donne, soumet
Sur mes deux joues rondes consternées
Cambrée, les deux sphères deviennent rouges
Luisantes comme les fanaux d’un gouge
S’illuminent, se croient hédonistes
Mes mains tapent, évitent, résistent
Restent coincées, bloquées dans tes paluches
Par toi dont les piqûres viennent et trébuchent
Et sentir ton sexe dur sous mon ventre
Tête basse, le sang me cogne aux tempes
Sur tes cuisses, tes genoux, ballottée
Je résiste à me faire fustiger
Je m’agrippe, insistant tu me retiens
Tes pieds, ton corps retenant le mien
En déshabillé de soie, ou bas couture
Culotte roulée, talons ou pure
De la musique de ma bouche, ta main écoute
Ton oreille amusée, mes fesses goûtent
Le rythme tu doses, tu fais vibrer ton violon
Celle que je suis n’ose, n’a pas le front
Des ondulations esquissent mes mouvements en vain
De la pluie orageuse juste après le crachin
De ton œil à ton oreille, tu juge, jauge, fait merveille
Nous vibrons d’un seul corps, restons en éveille
Ta suppliciée te supplie de ses plaintes cette danse
L’arrière de mon train prend mal à suivre la cadence
De la pointe des cheveux jusqu’au bout de mes pieds
Même si je râle, mendie juste pour me poser
Pause contradictoire, je souffle et repars
A l’assaut vers ce divin et somptueux art,
Tes mains lourdes comme cheval de labeur
S’abattent sur les mappemonde toute en couleur
Saisissant à la volée ton insatiable penchant
Ne dure jamais assez, ne prend pas le temps
Je veux de la grêle, du tapage, des incendies
Tout ce qui frise mon oreille me laisse seule dans la nuit
Dans un effroi des sens du «sans dessus dessous»
Dans un émoi des sens tu persiste et donne tout.
Si l’envie d'une fessée me prenait
Jamais je ne pourrais imaginer
Qu’elle ne revienne jamais.
Image de la galerie La place rouge de Red Charls
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Par datchka le 3 Juin 2006 à 15:12
Déjà gaminette, je me souviens avoir eu parfois envie qu’un homme me suive… oui j’avoue. Assez pour que l’intelligence au service d’un homme fasse en sorte de ne pas se laisser prendre par mon regard.
Alors, je folâtrais par delà mon éducation et rêvais qu’un homme me file, me convoite, me traque… Sentir une présence, me retourner mais rien... Qu’il sache mes allers et venues, mes habitudes, ma façon toute particulière de dire bonjour à celle-là, découvrir mes dérives et mes peurs, m'observer quand je courais pour profiter du bonhomme vert, me voir tremper comme une loque sous la pluie, me dévisager à me prendre la tête à cause de celui-ci, m'observer au moment où mes rires dérivaient aux larmes en compagnies de mes amis, m'entr'apercevoir aux fenêtres de mon appartement et deviner même mes absences et mes doutes...
Juste une sensation, une simple mais excitante sensation…
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