Nous sommes si loin du «Face à face*»,
Ne lui laissant plus aucune place,
Par toute notre vision divergente,
Par notre relation plus tangente.
Je me souviens bien de mon désir
Qu'allait de moi à toi sans nul périr,
Juste être tout l'temps avec toi
Pour chavirer, à chaque fois.
Parce que tu as changé d'avis
Les jeux n'y sont plus dans ma vie,
Parce que tu as changé la donne
Je ne suis plus qu'une simple nonne.
Et leur blondeur envahit mon être
Font-ils mon bonheur ? Peut être.
Ils grandissent et reprennent place
Sur moi, indiquant les jours qui passent.
Tu effaces dans mon dos et d'un seul coup
Comme si -Dieu sait- sacré filou,
Parmi tes écrits à flots
Je n'existais plus dans tous tes mots.
Ils s'accordaient bien pourtant
Entremêlés sur nos penchants,
Par eux certains de nos maux
Ont vécu par ces garrots.
Sotte j'ai cru à la continuité
J'ai cru que nous saurions gérer,
Tout cela et dans le temps
Mais je me trompe, tu laisses en plan.
De mon côté rien n'effacerai
Je n'ai pas la vanité des regrets,
A quoi bon cela servirait-il ?
Je reste seule et immobile.
Encore, je ne dis pas l'essentiel
De notre litige Monsieur, ciel !
Désaccord absurde à mes yeux,
Qu'il ne devienne not' contentieux.
Deux avant toi m'ont fait le coup
A m'faire rêver même d'un tout,
Avec la vie s'en est allé
Avec le temps s'est estompé...
Et le désir et le respect
Et les soupirs seule sur le quai,
De ces deux là comme une bouffade
Clin d'oeil d'la vie, loin d'être fade.
Puis leur courage de n'en n'avoir
M'a fait supposer, purs illusoires,
A des instants de doux répits
Tant pis pour moi, mais c'est ainsi.
Si tu savais j'ai vu si près
L'indifférence les à peu près,
Les faux-semblant et les grimaces
Ssilences violents...La grande classe.
Bêtement c'est toi qui trinque
Rien ni personne ne me requinque,
Pour le moment et entre nous
Une pause, je nous alloue.
Loin de ta proposition ton contrat
Peu importe il ne me convient pas,
Malgré tout ton idée demeure
Elle persiste, pour mon malheur.
Puisque tu veux tout et tout d'suite
Ne me risque pas, connais la suite,
Sans même laisser le temps au temps
De profiter à s'aimer tant...
Alors quoi, ce s'rait fini ?
Aussi bêtement et comme un cri,
Ecoutes bien le prochain passage
Mais n'y prends aucun ombrage.
Ta proposition ne me ravie pas
Malgré les sentiments qu'j'ai pour toi,
Malgré tout ma porte ouverte
Je laisse quand même tout en alerte.
* "Face à Face, texte du 23-06-06
Dessin de Cali Rezo > mahel
le contrat me propose une bonne rémunération, je suis même disposé à faire le ménage .....