a lumière que je ne crains
Me laisse le goût du va-et-vient
Et de nous voir, emplit ma tête
De nos folles et rudes tempêtes.
Puis tu m'invites dans le noir
Dans cette pièce pour y goûtoir
Nos mouvements et puis sentir
Les gouttelettes de nos soupirs.
Ne voyant pas tes prévisions
A ce jeu là je reste con
Et mon attente frôle ma crainte
Pire, y subir toutes tes feintes.
Pour l'heure yeux grands ouverts
Ecoutes vivement dans tout cet air
Intensément m'attends au pire
A tes assauts, à tes martyrs.
Et là j'entends le froiss'ment
D'un mouvement vers moi allant
Ne bougeant plus, même d'un brin
Je scrute subissant mon instinct.
Sur les genoux seule dans la nuit
De cette chambre, de ce bouiboui
Un chaud et doux et rude gland
Sur ma bouche mendiante, s'étend.
Il prend le temps de me masser
Les lèvres fermées à souhait
Pour ensuite et par la force
S'introduire en elle, le féroce.
Je t'engloutis et te savoure
Et te déguste puissant velours
Tes mains placées près des papilles
Les miennes liées, aux deux chevilles.
La peur soudain vient tout briser
Et me demande si c'est bien 'toué'
Remplissant mon orifice buccal
Est-ce bien toi mon animal ?
D.
Peinture > Magritte
(si je peux me permettre)